Н. Долгорукова - Французский с любовью. Тристан и Изольда / Le roman de Tristan et Iseut Страница 6

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Н. Долгорукова - Французский с любовью. Тристан и Изольда / Le roman de Tristan et Iseut

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В книге представлен один из шедевров западноевропейской литературы средних веков – Тристан и Изольда. В основе сюжета – трагическая любовь Изольды, жены корнуоллского короля, к племяннику её мужа Тристану. Эту легенду не раз перелагали французские поэты. Здесь представлен перевод на современный французский язык, выполненный в начале прошлого века известным филологом Жозефом Бедье и считающийся едва ли не самым удачным.Текст снабжён комментариями, в которых поясняются некоторые лексические и грамматические сложности. В конце книги помещён небольшой французско-русский словарь.Издание предназначено для Уровня 4, то есть для продолжающих изучение французского языка верхней ступени.

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Н. Долгорукова - Французский с любовью. Тристан и Изольда / Le roman de Tristan et Iseut - читать книгу онлайн бесплатно, автор Н. Долгорукова

Le roi les entend, soupire, baisse le front vers la terre, se tait. « Non, roi, nous ne le souffrirons plus, car nous savons maintenant que cette nouvelle, naguère étrange, n’est plus pour te surprendre et que tu consens à leur crime. Que feras-tu ? Délibère et prends conseil. Pour nous, si tu n’éloignes pas ton neveu sans retour, nous nous retirerons sur nos baronnies et nous entraînerons aussi nos voisins hors de ta cour, car nous ne pouvons supporter qu’ils y demeurent. Tel est le choix que nous t’offrons ; choisis donc !

– Seigneurs, une fois j’ai cru aux laides paroles que vous disiez de Tristan, et je m’en suis repenti. Mais vous êtes mes féaux, et je ne veux pas perdre le service de mes hommes. Conseillez-moi donc, je vous en requiers[39], vous qui me devez le conseil. Vous savez bien que je fuis tout orgueil et toute démesure. – Donc, seigneur, mandez ici le nain Frocin. Vous vous défiez de lui, pour l’aventure du verger. Pourtant, n’avait-il pas lu dans les étoiles que la reine viendrait ce soir-là sous le pin ? Il sait maintes choses ; prenez son conseil. »

Il accourut, le bossu maudit, et Denoalen l’accola. Écoutez quelle trahison il enseigna au roi : « Sire, commande à ton neveu que demain, dès l’aube, au galop, il chevauche vers Carduel pour porter au roi Arthur un bref sur parchemin[40], bien scellé de cire. Roi, Tristan couche près de ton lit. Sors de ta chambre à l’heure du premier sommeil, et, je te le jure par Dieu et par la loi de Rome, s’il aime Iseut de fol amour, il voudra venir lui parler avant son départ : mais, s’il y vient sans que je le sache et sans que tu le voies, alors tue-moi. Pour le reste, laisse-moi mener l’aventure à ma guise et garde-toi seulement de parler à Tristan de ce message avant l’heure du coucher. – Oui, répondit Marc, qu’il en soit fait ainsi ! ».

Alors le nain fit une laide félonie. Il entra chez un boulanger et lui prit pour quatre deniers de fleur de farine qu’il cacha dans le giron de sa robe. Ah ! qui se fût jamais avisé de telle traîtrise ? La nuit venue, quand le roi eut prit son repas et que ses hommes furent endormis par la vaste salle voisine de sa chambre, Tristan s’en vint, comme il avait coutume, au coucher du roi Marc. « Beau neveu, faites ma volonté[41] : vous chevaucherez vers le roi Arthur jusqu’à Carduel, et vous lui ferez déplier ce bref. Saluez-le de ma part et ne séjournez qu’un jour auprès de lui. – Roi, je le porterai demain. – Oui, demain, avant que le jour se lève ».

Voilà Tristan en grand émoi. De son lit au lit de Marc il y avait bien la longueur d’une lance. Un désir furieux le prit de parler à la reine, et il se promit en son cœur que, vers l’aube, si Marc dormait, il se rapprocherait d’elle. Ah ! Dieu ! la folle pensée ! Le nain couchait, comme il avait coutume, dans la chambre du roi. Quand il crut que tous dormaient, il se leva et répandit entre le lit de Tristan et celui de la reine la fleur de farine : si l’un des deux amants allait rejoindre l’autre, la farine garderait la forme de ses pas. Mais, comme il l’éparpillait, Tristan, qui restait éveillé, le vit. « Qu’est-ce à dire ? ce nain n’a pas coutume de me servir pour mon bien ; mais il sera déçu : bien fou qui lui laisserait prendre l’empreinte de ses pas ! ».

À mi-nuit, le roi se leva et sortit, suivi du nain bossu. Il faisait noir dans la chambre : ni cierge allumé, ni lampe. Tristan se dressa debout sur son lit. Dieu ! pourquoi eut-il cette pensée ? Il joint les pieds, estime la distance, bondit et retombe sur le lit du roi. Hélas ! la veille, dans la forêt, le boutoir d’un grand sanglier l’avait navré à la jambe, et, pour son malheur, la blessure n’était point bandée. Dans l’effort de ce bond, elle s’ouvre, saigne, mais Tristan ne voit pas le sang qui fuit et rougit les draps.

Et dehors, à la lune, le nain, par son art de sortilège, connut que les amants étaient réunis. Il en trembla de joie et dit au roi : « Va, et maintenant, si tu ne les surprends pas ensemble, fais-moi pendre ! » Ils viennent donc vers la chambre, le roi, le nain et les quatre félons. Mais Tristan les a entendus : il se relève, s’élance, atteint son lit… Hélas ! au passage, le sang a malement coulé de la blessure sur la farine.

Voici le roi, les barons, et le nain, qui porte une lumière. Tristan et Iseut feignaient de dormir ; ils étaient restés seuls dans la chambre, avec Perinis, qui couchait aux pieds de Tristan et ne bougeait pas. Mais le roi voit sur le lit les draps tout vermeils et, sur le sol, la fleur de farine trempée de sang frais.

Alors les quatre barons, qui haïssaient Tristan pour sa prouesse, le maintiennent sur son lit, et menacent la reine et la raillent, la narguent et lui promettent bonne justice. Ils découvrent la blessure qui saigne : « Tristan, dit le roi, nul démenti ne vaudrait désormais ; vous mourrez demain ».

Il lui crie : « Accordez-moi merci, seigneur ! Au nom du Dieu qui souffrit la passion, seigneur, pitié pour nous !

– Seigneur, venge-toi ! répondent les félons.

– Bel oncle, ce n’est pas pour moi que je vous implore ; que m’importe de mourir ? Certes, n’était la crainte de vous courroucer, je vendrais cher cet affront aux couards qui, sans votre sauvegarde, n’auraient osé toucher mon corps de leurs mains ; mais, par respect et pour l’amour de vous, je me livre à votre merci ; faites de moi selon votre plaisir. Me voici, seigneur, mais pitié pour la reine ! ».

Et Tristan s’incline et s’humilie à ses pieds. « Pitié pour la reine, car s’il est un homme, en ta maison, assez hardi pour soutenir ce mensonge que je l’ai aimée d’amour coupable, il me trouvera debout devant lui en champ clos. Sire, grâce pour elle, au nom du seigneur Dieu ! ». Mais les trois barons l’ont lié de cordes, lui et la reine. Ah ! s’il avait su qu’il ne serait pas admis à prouver son innocence en combat singulier, on l’eût démembré vif avant qu’il eût souffert d’être lié vilement. Mais il se fiait en Dieu et savait qu’en champ clos nul n’oserait brandir une arme contre lui. Et, certes, il se fiait justement en Dieu. Quand il jurait qu’il n’avait jamais aimé la reine d’amour coupable, les félons riaient de l’insolente imposture.

Mais je vous appelle, seigneurs, vous qui savez la vérité du philtre bu sur la mer et qui comprenez, disait-il mensonge ? Ce n’est pas le fait qui prouve le crime, mais le jugement. Les hommes voient le fait, mais Dieu voit les cœurs, et, seul, il est vrai juge. Il a donc institué que tout homme accusé pourrait soutenir son droit par bataille, et lui-même combat avec l’innocent. C’est pourquoi Tristan réclamait justice et bataille et se garda de manquer en rien au roi Marc. Mais s’il avait pu prévoir ce qui advint, il aurait tué les félons. Ah ! Dieu ! pourquoi ne les tua-t-il pas ?

VIII

Le saut de la chapelle

Par la cité, dans la nuit noire, la nouvelle court : Tristan et la reine ont été saisis ; le roi veut les tuer. Riches bourgeois et petites gens, tous pleurent.

« Hélas ! nous devons bien pleurer ! Tristan, hardi baron, mourrez-vous donc par si laide traîtrise ? Et vous, reine franche, reine honorée, en quelle terre naîtra jamais fille de roi si belle, si chère ? C’est donc là, nain bossu, l’œuvre de tes devinailles ? Qu’il ne voie jamais la face de Dieu, celui qui, t’ayant trouvé, n’enfoncera pas son épieu dans ton corps ! Tristan, bel ami cher, quand le Morholt, venu pour ravir nos enfants, prit terre sur ce rivage, nul de nos barons n’osa s’armer contre lui, et tous se taisaient, pareils à des muets. Mais vous, Tristan, vous avez fait le combat pour nous tous, hommes de Cornouailles, et vous avez tué le Morholt ; et lui vous navra d’un épieu dont vous avez manqué mourir pour nous. Aujourd’hui, en souvenir de ces choses, devrions-nous consentir à votre mort ? ».

Les plaintes, les cris, montent par la cité ; tous courent au palais. Mais tel est le courroux du roi qu’il n’y a si fort ni si fier baron qui ose risquer une seule parole pour le fléchir.

Le jour approche, la nuit s’en va. Avant le soleil levé, Marc chevauche hors de la ville, au lieu où il avait coutume de tenir ses plaids et de juger. Il commande qu’on creuse une fosse en terre et qu’on y amasse des sarments noueux et tranchants et des épines blanches et noires, arrachées avec leurs racines. À l’heure de prime[42], il fait crier un ban par le pays pour convoquer aussitôt les hommes de Cornouailles. Ils s’assemblent à grand bruit : nul qui ne pleure, hormis[43] le nain de Tintagel.

Alors le roi leur parla ainsi : « Seigneurs, j’ai fait dresser ce bûcher d’épines pour Tristan et pour la reine, car ils ont forfait ». Mais tous lui crièrent : « Jugement, roi ! Le jugement d’abord, l’escondit et le plaid ! Les tuer sans jugement, c’est honte et crime, Roi, répit et merci pour eux ! ».

Marc répondit en sa colère : « Non, ni répit, ni merci, ni plaid, ni jugement ! Par ce Seigneur qui créa le monde, si nul m’ose encore requérir de telle chose, il brûlera le premier sur ce brasier ! ».

Il ordonne qu’on allume le feu et qu’on aille quérir au château Tristan d’abord. Les épines flambent, tous se taisent, le roi attend.

Les valets ont couru jusqu’à la chambre où les amants sont étroitement gardés. Ils entraînent Tristan par ses mains liées de cordes. Par Dieu ! ce fut vilenie de l’entraver ainsi ! Il pleure sous l’affront ; mais de quoi lui servent ses larmes ? On l’emmène honteusement ; et la reine s’écrie, presque folle d’angoisse : « Être tuée, ami, pour que vous soyez sauvé, ce serait grande joie ! ».

Les gardes et Tristan descendent hors de la ville, vers le bûcher. Mais, derrière eux, un cavalier se précipite, les rejoint, saute à bas du destrier encore courant : c’est Dinas, le bon sénéchal. Au bruit de l’aventure, il s’en venait de son château de Lidan, et l’écume, la sueur et le sang ruisselaient aux flancs de son cheval : « Fils, je me hâte vers le plaid du roi. Dieu m’accordera peut-être d’y ouvrir tel conseil qui vous aidera tous deux ; déjà il me permet du moins de te servir par une menue courtoisie. Amis, dit-il aux valets, je veux que vous le meniez sans ces entraves, – et Dinas trancha les cordes honteuses ; – s’il essayait de fuir, ne tenez-vous pas vos épées ? »

Il baise Tristan sur les lèvres, remonte en selle, et son cheval l’emporte.

Or, écoutez comme le seigneur Dieu est plein de pitié. Lui, qui ne veut pas la mort du pécheur, il reçut en gré les larmes et la clameur des pauvres gens qui le suppliaient pour les amants torturés. Près de la route où Tristan passait, au faîte d’un roc et tournée vers la bise, une chapelle se dressait sur la mer. Le mur du chevet était posé au ras d’une falaise, haute, pierreuse, aux escarpements aigus ; dans l’abside, sur le précipice, était une verrière, œuvre habile d’un saint. Tristan dit à ceux qui le menaient : « Seigneurs, voyez cette chapelle ; permettez que j’y entre. Ma mort est prochaine, je prierai Dieu qu’il ait merci de moi, qui l’ai tant offensé. Seigneurs, la chapelle n’a d’autre issue que celle-ci ; chacun de vous tient son épée ; vous savez bien que je ne puis passer que par cette porte, et quand j’aurai prié Dieu, il faudra bien que je me remette entre vos mains ! ». L’un des gardes dit : « Nous pouvons bien le lui permettre ».

Ils le laissèrent entrer. Il court par la chapelle, franchit le chœur, parvient à la verrière de l’abside, saisit la fenêtre, l’ouvre et s’élance… Plutôt cette chute que la mort sur le bûcher, devant telle assemblée ! Mais sachez, seigneurs, que Dieu lui fit belle merci ; le vent se prend en ses vêtements, le soulève, le dépose sur une large pierre au pied du rocher. Les gens de Cornouailles appellent encore cette pierre le « Saut de Tristan ». Et devant l’église les autres l’attendaient toujours. Mais pour néant, car c’est Dieu maintenant qui l’a pris en sa garde. Il fuit : le sable meuble croule sous ses pas. Il tombe, se retourne, voit au loin le bûcher : la flamme bruit, la fumée monte. Il fuit.

L’épée ceinte, à bride abattue, Gorvenal s’était échappé de la cité : le roi l’aurait fait brûler en place de son seigneur. Il rejoignit Tristan sur la lande, et Tristan s’écria : « Maître ! Dieu m’a accordé sa merci. Ah ! chétif, à quoi bon ? Si je n’ai Iseut, rien ne me vaut. Que ne me suis-je plutôt brisé dans ma chute ! J’ai échappé, Iseut, et l’on va te tuer. On la brûle pour moi ; pour elle je mourrai aussi ».

Gorvenal lui dit : « Beau sire, prenez réconfort, n’écoutez pas la colère. Voyez ce buisson épais, enclos d’un large fossé ; cachons-nous là : les gens passent nombreux sur cette route ; ils nous renseigneront, et si l’on brûle Iseut, fils, je jure par Dieu, le fils de Marie, de ne jamais coucher sous un toit jusqu’au jour où nous l’aurons vengée. – Beau maître, je n’ai pas mon épée. – La voici, je te l’ai apportée. – Bien, maître ; je ne crains plus rien, fors Dieu. – Fils, j’ai encore sous ma gonelle telle chose qui te réjouira : ce haubert solide et léger, qui pourra te servir. – Donne, beau maître. Par ce Dieu en qui je crois, je vais maintenant délivrer mon amie. – Non, ne te hâte point, dit Gorvenal. Dieu sans doute te réserve quelque plus sûre vengeance. Songe qu’il est hors de ton pouvoir d’approcher du bûcher ; les bourgeois l’entourent et craignent le roi : tel voudrait bien ta délivrance, qui, le premier, te frappera. Fils, on dit bien : Folie n’est pas prouesse. Attends… ».

Or, quand Tristan s’était précipité de la falaise, un pauvre homme de la gent menue l’avait vu se relever et fuir. Il avait couru vers Tintagel et s’était glissé jusqu’en la chambre d’Iseut : « Reine, ne pleurez plus. Votre ami s’est échappé ! – Dieu, dit-elle, en soit remercié ! Maintenant, qu’ils me lient ou me délient, qu’ils m’épargnent ou qu’ils me tuent, je n’en ai plus souci ! »

Or, les félons avaient si cruellement serré les cordes de ses poignets que le sang jaillissait. Mais souriante, elle dit : « Si je pleurais pour cette souffrance, alors qu’en sa bonté Dieu vient d’arracher mon ami à ces félons, certes, je ne vaudrais guère ! ».

Quand la nouvelle parvint au roi que Tristan s’était échappé par la verrière, il blêmit de courroux et commanda à ses hommes de lui amener Iseut. On l’entraîne ; hors de la salle, sur le seuil, elle apparaît ; elle tend ses mains délicates, d’où le sang coule. Une clameur monte par la rue : « O Dieu, pitié pour elle ! Reine franche, reine honorée, quel deuil ont jeté sur cette terre ceux qui vous ont livrée ! Malédiction sur eux ! ».

La reine est traînée jusqu’au bûcher d’épines, qui flambe. Alors, Dinas, seigneur de Lidan, se laissa choir aux pieds du roi : « Sire, écoute-moi ; je t’ai servi longuement, sans vilenie, en loyauté, sans en retirer nul profit : car il n’est pas un pauvre homme, ni un orphelin, ni une vieille femme, qui me donnerait un denier de ta sénéchaussée que j’ai tenue toute ma vie. En récompense, accorde-moi que tu recevras la reine à merci. Tu veux la brûler sans jugement : c’est forfaire, puisqu’elle ne reconnaît pas le crime dont tu l’accuses. Songes-y, d’ailleurs. Si tu brûles son corps, il n’y aura plus de sûreté sur ta terre : Tristan s’est échappé ; il connaît bien les plaines, les bois, les gués, les passages, et il est hardi. Certes, tu es son oncle, et il ne s’attaquera pas à toi ; mais tous les barons, tes vassaux, qu’il pourra surprendre, il les tuera ».

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